SAVOIR VISITER DANS LA DUREE — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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SAVOIR VISITER DANS LA DUREE

           

Mardi dernier 21 mai, bientôt à la fin de l'année pastorale, l'équipe d'aumônerie tentait de faire le point sur son activité au sein du centre hospitalier, aidée en cela par madame Catherine Mazereau, psychologue. Il est vrai qu'à l'issue de l'épisode de l'épidémie de COVID, plusieurs visiteurs ou visiteuses ont interrompu leur participation, et l'on manque de sang nouveau. Est-ce la fatigue, l'usure? Quel soutien peut apporter l'équipe à ses membres? Cette réunion avait pour but de resserrer  les liens afin de raviver les motivations des bénévoles.

Chacun a pu s'exprimer:

            Deux intervenants évoquent en premier la nécessité d'une bonne entente au sein de l'équipe: savoir être attentifs les uns envers les autres, s'appeler pour prendre des nouvelles le cas échéant, rester humbles. Revoir justement l'évangile de ce jour à ce sujet: Mc (9, 30-37)

            Les visiteurs sont affectés chacun à un service, où la nature des soins est toujours particulière.  Ils ont peu l'occasion de se rencontrer  une fois les visites de la journée terminées. Mais cela arrive, "On partage entre nous". Faut-il instaurer des moments de "convivialité" à l'issue des visites? Une intervenante témoigne que la messe, les jours où elle a lieu, est une occasion d'échange et de ressourcement. Les liens d'amitié noués entre les visiteurs au cours de leurs rencontres ou avec le personnel ont une répercussion sur leur moral et donc sur le climat des entretiens.

            "Je ne me suis jamais sentie usée, dit quelqu'un, mais entourée", affirme une autre intervenante. Mais l'usure peut être insidieuse, prévient Mme. Mazereau, il faut s'en méfier.

            "On ne sait jamais si l'on est efficace", dit une autre.  En fait, le but de la visite n'est pas de "donner une réponse" au patient, cela échappe à notre compétence.  Répondre, ce serait se mettre en état de supériorité. Nous avons à l'écouter, à partager son souci, à l'aider dans sa recherche d'une piste.

            Une intervenante précise que c'est parfois dur de passer une après-midi auprès des malades, mais pourtant, ajoute-t-elle," j'ai toujours plaisir à les rencontrer ".  Et une autre d'ajouter: "J'ai moi-même été malade, mais le jour où  j'ai repris les visites, j'étais contente".

            Enfin, il faut se louer que, à Pau,  la Direction de l'hôpital et le personnel soient bien compréhensifs. La présence de l'aumônerie contribue au maintien d'une bonne atmosphère.. Les malades qui acceptent la visite remercient toujours.

Robert Latapie / membre de l'Equipe de l'Aumônerie