Une terre encore à l’état de promesse — Aumônerie des hôpitaux de Pau

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Une terre encore à l’état de promesse

 

 

 

 

 

Éditorial 

En ce mois d’octobre, deux événements rassemblent des délégués, hommes et femmes, venus du monde entier, l’Assemblée générale des Nations unies et la deuxième session du synode romain. Au-delà du hasard des calendriers, quel signe nous est ainsi adressé ?

À New York, l’assemblée des Nations unies. À Rome, la seconde session du synode sur l’avenir de l’Église. Deux assemblées bien différentes certes mais dont le principe est le même : réunir en un même lieu des hommes et des femmes des quatre horizons, porteurs de cultures et d’histoires diverses, pour accorder leur désir en faveur d’un avenir commun.

Là, promouvoir les relations entre nations et la paix entre les États. Ici, approfondir la communion entre les peuples et en leur sein, entre les personnes. Deux événements concomitants et, par ce fait même, un message très fort, qui nous dit que l’aspiration humaine fondamentale est à l’unité, qui nous engage politiquement et intérieurement.

Cette unité n’est pas une réalité ; elle est plutôt de l’ordre de la terre promise, à partir du moment, quelque peu poétique mais peut-être pas si faux, où on la définit comme une âme et non comme un espace. La perspective n’est pas moins belle, avouons-le : l’unité du genre humain comme promesse pour la terre. Convergence des énergies pour bâtir l’avenir et vanité des guerres qui fracturent les territoires et ôtent des vies.

On est loin, très loin du spectacle qui s’offre à nos yeux aujourd’hui. Nous sommes un an après l’horreur du 7 octobre et encore dans l’horreur de ses conséquences, qui chaque jour s’étend davantage. Depuis un an, sang et larmes coulent au Moyen-Orient, comme si la région elle-même avait été clouée sur une croix et qu’une lance la transperçait.

Notre devoir premier est de ne pas ignorer cette page d’histoire en train de s’écrire, d’essayer de la comprendre et, par nos réflexions et nos prières d’y prendre notre part, afin de remettre les pays du Moyen-Orient en ordre de marche vers l’unité. Et ce qui vient après n’est pas plus simple : plutôt que de compter ses alliés, vouloir que chacun des pays se pose la question que pose Jésus dans l’Évangile de Luc : « Qui est mon prochain » ?

De quel pays est-il urgent qu’Israël et l’Iran, pour ne parler que des principaux protagonistes, doivent-ils se faire les prochains ? La géopolitique et la diplomatie ont leurs réponses, sans doute avec des priorités. La foi, elle, ne tourne pas autour du pot ; ces deux pays doivent urgemment devenir le prochain l’un de l’autre. Pourront-ils y arriver si le monde se contente de les regarder ? La communion dans le bien, dont parle le pape François, nous invite à nous engager nous aussi dans cette voie. L’histoire des hommes ne nous est pas totalement extérieure.

 

Arnaud Alibert est rédacteur en chef à La Croix