Compte-rendu de la réunion du mardi 8 octobre 2024
Le Père François Biès Péré est présent pour plusieurs raisons : sa disponibilité
en cas de demande de sacrement des malades et en souvenir de la sortie de fin
d’année à Ossun en 2022 sur le thème de Charles de Foucauld.
Il nous invite à ouvrir le livre de l’Évangile pour revenir à la source de notre
mission : Jésus Christ.
Les malades ont une place importante dans l’Évangile. Jésus les touche, les
accueille.
Si la médecine est faite pour soulager, c’est aussi le rôle de l’Église. C’est à nous
aujourd’hui en tant qu’aumônerie de continuer la mission de Jésus.
Dans l’Évangile, les malades viennent à Jésus de différentes façons.
Il y a ceux qui viennent directement à lui : les aveugles, les lépreux. Jésus n’a
pas peur de les toucher, de les écouter. Il est parfois ému, saisi de compassion.
Dans le livre des Actes, un mendiant interpelle Pierre et Jean. Pierre le guérit au
nom de Jésus. La miséricorde de Dieu rejoint la personne telle qu’elle est.
Le Père Biès Péré fait aussi le lien avec ce que se disent les époux : « Je te
reçois, je me donne à toi. »
Jésus fait la même chose avec les malades. Cette phrase peut également nous
aider dans nos visites.
Parfois c’est Jésus qui s’approche des malades alors que ceux-ci n’ont rien
demandé: l’homme à la main desséchée au chapitre 6 de Luc ou l’aveugle de
naissance.
La maladie, la souffrance ne sont jamais envoyées par Dieu.
Il y a aussi les malades qui sont annoncés à Jésus. Dans ce cas, il existe un
intercesseur : la belle-mère de Simon, le paralysé porté par quatre hommes
(Jésus en voyant sa foi le guérit) ou encore l’officier qui veut la guérison de son
serviteur et envoie des amis.
Tous ces intercesseurs nous aident à nous placer dans l’Église. Tous ces gestes
nous rappellent la tendresse de Dieu pour les hommes. Chaque membre de
l’aumônerie porte la vie de Dieu auprès des malades et du personnel. Chacun
est envoyé et témoin de sa tendresse. dans son corps, dans son mental et dans sa vie spirituelle. Elle a besoin de
savoir qu’elle est écoutée. Tout commence par cette écoute.
Écouter, c’est essayer de ressentir ce que le malade éprouve surtout à
l’approche de la mort. La personne qui visite doit accepter d’être remuée et
avoir le courage de manifester de la tendresse. Elle doit trouver les mots qui
réconfortent, qui pacifient et qui restent dans le cœur du malade comme une
espérance. Certaines rencontres se vivent dans la souffrance et il faut réussir à
manifester une porte d’espérance.
L’équipe d’aumônerie n’est pas la seule à visiter les patients : il faut tenir
compte de la présence de la famille, des VMEH. Cette rencontre doit se faire
dans le respect des convictions de chacun (croyants, incroyants).
Nous pouvons prier avec lui et lui dire qu’il est aimé, même dans la maladie.
Nous sommes les témoins d’un Dieu qui pardonne et c’est l’Église qui a reçu
cette mission de pardonner. Le pardon de Dieu dépasse largement le
sacrement. Il faut pouvoir apporter la paix au malade. Si celui-ci est en conflit
avec sa famille, il faut aider à vivre un temps de réconciliation et y rendre
grâce.
Il est rappelé que nous visitons un patient, non pour nous mais pour lui, comme
Jésus guérit les malades non pour lui mais pour eux. Quand Jésus guérit un
enfant, il le remet à son père.
Nous sommes au service d’une Église qui est une fraternité. Ces patients sont
nos frères, nos sœurs. Nous sommes tous de la même famille et tous aimés par
Dieu. Personne ne doit être exclu. Dieu aime tous les hommes d’un amour
unique et c’est de cela qu’il faut témoigner.
Quelques remarques :
-Il est rappelé que le sacrement des malades est un sacrement de réconfort, de
la vie.
-Il faudrait faire un effort pour le dimanche de la santé, tourné uniquement sur
les malades. Les aidants et le personnel soignant doivent être mieux intégrer.
-Le sacrement de l’amitié est le premier sacrement.
Vanessa Toulouse : Permanente de l'équipe de l' Aumônière de l'hôpital